mardi, mars 13, 2007

Le privilège bancaire



Le lien théologique se situe au niveau de la justice et de l'équité envers les petits.


Récemment dans un éditorial (1) d'André pratte de La Presse, le sujet était les frais bancaires pour l'utilisation des guichets. La manière dont cet individu nous disait que le gouvernement ne devait pas intervenir m'a fait sursauter. Je me suis permis de lui envoyer un courriel mais je doute que ça fasse la Une ou qu'on me publie alors je récidive ici:


M. Pratte, vous semblez considérer les banques comme une industrie commune, une entreprise qui se démène parmis ses concurrents et tente de tirer son épingle du jeu.


Non c'est archi faux. On ne peut pas comparer une banque avec une manufacture de bottes qui achète son matériel de base, fabrique les bottes, calcule combien ça lui coûte et les revends avec un profils raisonnable.

Les banques nous prête notre argent, c'est un grand privilège et nombreux sont les économistes qui croient qu'un système bancaire devrait être une affaire d'état qui profiterait à tous.

Dès le début de la confédération il fut décidé que les banques seraient de l'ordre du privé mais du même coup elles héritaient de grandes responsabilités.

Vous chiffrez le montant des revenus nets d'intérêts à 34 milliards: Une majeure partie de ce montant vient naturellement de l'augmentation de la masse monétaire: Les banques prêtent de l'argent qui de toute façon revient dans le système bancaire, parce que l'argent est continuellement à 98% dans le système bancaire et se promène de transfert en transfert, et elle le reprête encore et encore.

Combien de fois la banque peut-elle prêter votre argent dans votre compte d'épargne?

Je revois mon professeur d'économie nous démontrer que, quand l'économie roule bien, un petit deux milles dollards dans un compte d'épargne peut rapporter plus de huit milles dollards d'intérêts en un très cours laps de temps. Deux ou trois ans.


Nous avons un système bancaire très efficace. Sitôt que l'argent sort d'une banque elle revient dans le dépôt du commerçant qui paie son fournisseur. Ainsi de suite mais l'argent demeure dans le système bancaire et ce dernier le reprête de manière récursive. C'est ainsi que les banques font leur argent.

Les banques font énormément d'argent, en dépense énormément et en redonnent énormément à leurs actionnaires mais elles semblent démontrer une aversion particulière envers les moins bien nantis et elles s'acharnent à les dépouiller.
Pourquoi s'acharnent-elles sur les plus pauvres et gâtent-elle ses plus riches clients? Pour les avoir comme client évidemment et à défault de pouvoir se débarrasser des moins payants, elles leurs pillent les poches éhontément.
Il existe une grosse concurrence entre les différentes banques à chartes. L'idée est d'avoir les clients les plus riches chez soi pour optenir le plus de capitaux à prêter et autant que se faire se peut avoir le moins de pauvre à servir.

Les guichets automatiques ont fait épargner beaucoup d'argents aux banques, elles essaient de nous faire avaler le contraire. Les banques sont bien contente de se débarrasser de milliers de jobs de caissière à $22.50 de l'heure et moins pour créer des "vraies jobs" à $100,000.00 et plus par années. Une vingtaine de petites jobines disparaissent et on crée une belle job. Payant, payant. Responsabilité social: zéro.


Les banques n'appartiennent pas intégralement aux actionnaires, il s'agit d'un puissant levier pour la prospérité de tous. Quand nos banques paient des amendes ahurissantes à l'extérieur du pays, pour des actes pas trop trop catholiques qu'elles se sont permisent, ce sont tous les gens du pays qui perdent de l'argent. (2)

Il est temps que le gouvernement remette les banques à leur place, leurs dirigeants ont oublié les responsabilités qui viennent avec le privilège. Ces Monsieurs de la finance se graissent allègrement les poches mais oublient, de plus en plus, d'où ça vient cet argent là.


1-André pratte, La Presse, dimanche 11 mars 2007 p. A12.
2- TD Bank et CIBC